10 fautes de français à éviter

Au cours de mes transcriptions, je me suis amusée à relever certaines fautes de français récurrentes. Je les corrige bien sûr systématiquement, mais je suppose que les intervenants en question n’ont pas toujours conscience que leurs phrases ne sont pas correctes.

En voici quelques exemples (les phrases fautives sont entre crochets, les phrases corrigées sont en bleu).

  1. [Malgré que cette femme soit âgée, elle se déplace à vélo tous les jours.]

    La tournure malgré que étant critiquée, on dira plutôt :
    Bien que cette femme soit âgée, elle se déplace à vélo tous les jours.

  2. [Il ne se passe pas de jour sans que ses enfants ne lui rendent visite.]

    L’utilisation du ne est inutile (la négation est exprimée par sans).
    Il ne se passe pas de jour sans que ses enfants lui rendent visite.

  3. [Le bâtiment a été édifié sans que les voisins ont été avertis.]

    La locution sans que est toujours suivie du subjonctif.
    Le bâtiment a été édifié sans que les voisins aient été avertis.

  4. [Cette construction est relativement assez récente.]

    Les deux adverbes relativement et assez étant synonymes, leur utilisation conjointe constitue un pléonasme. On dira donc, au choix :
    Cette construction est relativement récente.
    Cette construction est assez récente.

  5. [La situation était complexe et pouvait porter à confusion.]

    L’expression exacte est prêter à confusion.
    La situation était complexe et pouvait prêter à confusion.

  6. [Ce point ne souffre d’aucune contestation possible.]

    Quand le verbe souffrir a le sens d’« admettre », il se construit sans préposition.
    Ce point ne souffre aucune contestation possible.

    En revanche, quand il a le sens d’« être tourmenté par », le verbe souffrir se construit avec la préposition de :
    Il souffre de rhumatismes.

  7. [J’attire votre attention que le délai d’appel sera bientôt expiré.]

    L’expression correcte est attirer l’attention sur, suivie d’un nom.
    J’attire votre attention sur le fait que le délai d’appel sera bientôt expiré.

  8. [Tout cela résulte d’une soi-disant maladresse.]

    Soi-disant signifie « qui prétend être » et ne peut donc s’appliquer qu’à une personne. Il est préférable de dire :
    Tout cela résulte d’une prétendue maladresse.

  9. [Vous n’êtes pas sans ignorer que les enjeux sont très importants.]

    Cette phrase signifie « vous ignorez que… ». Si le sens souhaité est « vous savez que… », l’expression correcte est la suivante :
    Vous n’êtes pas sans savoir que les enjeux sont très importants.

  10. [Je vous prie de croire, Monsieur le Juge, en l’expression de ma parfaite considération.]

    Deux fautes à noter dans cette phrase :
    – Dans ce sens, le verbe croire se construit avec la préposition à.
    – Dans les formules de politesse, le verbe croire ne s’emploie ni avec l’assurance, ni avec l’expression. Il vaut donc mieux écrire, au choix :
    Je vous prie de croire, Monsieur le Juge, à ma parfaite considération.
    Je vous prie de recevoir, Monsieur le Juge, l’expression de ma parfaite considération.

2 réponses

  1. Bien… Ça rafraîchit la mémoire… Mais j’ai un problème avec « d’avantage et davantage »… Quand j’étais plus jeune je savais faire la différence mais à présent je bloque chaque fois là dessus…

    1. Bonjour Claudia,

      « Davantage » est un adverbe qui peut le plus souvent être remplacé par « plus ».
      Ex. Larousse : Je ne demande pas davantage (= je ne demande pas plus).
      Ex. Veux-tu davantage de sucre ?

      « D’avantage » est une locution formée avec le nom « avantage ».
      Ex. Larousse : Je ne demande pas d’avantage (= je ne demande pas de privilège).
      Ex. Elle n’a pas d’avantage à agir ainsi.

      Est-ce que c’est plus clair maintenant ?

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