Il peut être pratique dans certains textes d’utiliser des abréviations, par souci de simplification ou pour gagner de la place par exemple. C’est le cas le plus souvent dans les tableaux, les notes de bas de page et les références entre parenthèses.
Il faut cependant respecter certaines règles, et veiller à ce que les abréviations employées soient bien compréhensibles par tous. Il est conseillé notamment d’utiliser toujours la même forme dans un texte et, si nécessaire (en particulier s’il ne s’agit pas d’une abréviation conventionnelle), d’en préciser le sens à la première occurrence.
Les règles d’abréviation
Il existe plusieurs façons d’abréger :
1. En supprimant les lettres finales que l’on remplace par un point : la suppression se fait toujours avant une voyelle, la dernière lettre de l’abréviation étant une consonne.
adverbe → adv.
chapitre → chap.
environ → env.
idem → id.
avenue → av.
droit → dr.
et cætera → etc.
exemple → ex.
2. En supprimant des lettres au milieu du mot : l’abréviation n’est alors pas suivie d’un point.
boulevard → bd
faubourg → fg
compagnie → Cie
quelqu’un → qqn
3. En utilisant un sigle, c’est-à-dire en reprenant uniquement les initiales d’un groupe de mots (chaque lettre se prononce alors séparément).
centre hospitalier universitaire → CHU
Centre national de la recherche scientifique → CNRS
ce qu’il fallait démontrer → CQFD
Organisation des Nations unies →ONU
réduction du temps de travail → RTT
Société nationale des chemins de fer → SNCF
Les sigles s’écrivent en capitales, le plus souvent sans points.
4. En utilisant un acronyme. Il s’agit d’un sigle qui se prononce comme un mot ordinaire, ou d’un groupe de plusieurs lettres initiales.
courrier d’entreprise à distribution exceptionnelle → CEDEX ou cedex
Centre national d’études spatiales → CNES ou Cnes
Institut national de la santé et de la recherche médicale → INSERM ou Inserm
pacte civil de solidarité → PACS ou pacs
syndrome d’immunodéficience acquise → SIDA ou sida
Les acronymes peuvent s’écrire en capitales (comme les sigles), ou en minuscules lorsqu’ils sont très courants (s’il s’agit de noms propres, ils conservent évidemment la majuscule initiale).
Les abréviations conventionnelles
Certaines abréviations courantes ont été fixées par l’usage. En voici quelques exemples :
Titres de civilité
monsieur → M.
messieurs → MM.
madame → Mme
mesdames →Mmes
mademoiselle → Mlle
mesdemoiselles → Mlles
maître → Me
maîtres → Mes
docteur → Dr
docteurs → Drs
professeur → Pr
professeurs → Prs
Mr n’est pas l’abréviation de monsieur, mais celle de mister en anglais.
Les titres de civilité ne peuvent s’abréger que s’ils sont suivis du nom, du prénom ou de la fonction de la personne dont on parle.
Il faut penser à mettre une espace insécable entre le titre abrégé et le nom qui le suit.
Nombres ordinaux
Pour abréger les nombres ordinaux, on écrit le nombre en chiffre suivi de la ou des dernières lettres en exposant :
premier → 1er
première → 1re
premiers → 1ers
second → 2nd
seconde → 2nde
secondes → 2nds
troisième → 3e
troisièmes → 3es
La forme 1ère, 2ème… (pourtant souvent utilisée) est fautive.
Unités de mesure
Longueur
kilomètre → km
mètre → m
centimètre → cm
millimètre → mm
Superficie
kilomètre carré → km²
mètre carré → m²
hectare → ha
are → a
Volume
litre → l ou L
décilitre → dl
centilitre → cl
mètre cube → m3
Masse
tonne → t
kilogramme → kg
gramme → g
milligramme → mg
Temps
jour → j
heure → h
minute → min
seconde → s
Autres
kilomètre par heure → km/h
kilowattheure → kWh
Les abréviations des unités de mesure ne prennent pas la marque du pluriel et ne sont pas suivies d’un point.
Elles ne sont utilisées que lorsqu’elles sont précédées d’un chiffre, dont elles sont séparées par une espace insécable.
Symboles
et → &
paragraphe → §
euro → €
égal → =
pour cent → %
degré Celsius → °C